Avec leurs instruments recyclés et leurs rythmes agit-punk, le collectif congolais s’attaque aux stéréotypes de la musique africaine.
Kokoko! avec un point d’exclamation, est certainement le groupe qui va perturber le paysage musical congolais. C’est l’un des nombreux groupes qui débarrassent la musique africaine des de stéréotypes tenaces en faisant la démonstration qu’elle peut être contemporaine et n’est pas toujours qu’ancrée dans la tradition.
Le collectif d’afropunk secoué de techno est né à Kinshasa autour du chanteur congolais L.O.V.E. et du producteur belge Débruit. Basés à Kinshasa, ils fabriquent leurs instruments recyclés à partir de casseroles de cuisine, de planches de bois, de vieilles machines à écrire et d’autres débris, pour créer une musique qui fait bondir.
Leur nouvel album « Fongola » a été enregistré dans un studio fait de vieilles tables de ping-pong. Ils appellent leur style « tekno kintueni », un son de fête brut qui s’inspire de la musique électronique. Mais comme ils n’ont pas les bonnes machines pour le faire, ils ont inventé leur propre style musical. Leur « agit-punk » est, comme celui de leur groupe congolais Konono No 1, le résultat d’instruments fabriqués à la main à partir de déchets, tels qu’un xylophone/conga qui est fabriqué à base de récipients en plastique et de fûts de machine à écrire. « La survie nourrit la créativité », ont-ils déclaré.
Issu de la scène musicale de Kinshasa, le groupe, qui porte des costumes jaunes assortis, a apporté ses chansons sur l’identité et la lutte dans les festivals de musique de danse internationaux.
Le collectif qui était attendu dans plusieurs festivals dont le prestigieux temple de la techno Le Berghain à Berlin, devait jouer à Glastonbury cet été. L’album Fongola de Kokoko! est maintenant disponible (transgressiverecords.com).
Écoutez Fongola par Kokoko! sur deezer.com/fr/album/97528542