De son vrai nom Georges Lusambulu a réussi à s’imposer, en moins de 3 ans, dans le rap chrétien en République démocratique du Congo. Le style, plutôt vilipendé à cause de ses racines, n’en est pas moins la voie qu’il s’est donnée. Son premier album « Crescendo », sorti en juin 2018, compte plus de 50.000 vues sur Youtube. Ces textes racontent l’histoire d’une jeunesse déterminée, une jeunesse qui va de l’avant. En 2019, il a fait partie des nominés du festival African gospel music and Media awards de Londres ; il s’y est illustré aux côtés de Moïse Mbiye, Dena Mwana et Lord Lombo.
El Georges a répondu aux questions de Buzzz Magazine.
Buzzz : qui est El Georges ?
EG : Je suis chanteur, auteur et compositeur. Je fais du rap et du rnb gospel.
Buzzz : vous vous sentez mieux dans ces choix ?
EG : Je m’y sens plutôt à l’aise. Je me suis intéressé très tôt au rap et à ses origines. Ma chrétienté m’a permis de mieux percevoir ce style dont les débuts furent chaotiques et peu en phase avec Dieu. Nous-mêmes chrétiens sommes passés par de mauvais moments, Dieu nous a changés et il a aussi purifié le rap. La bible parle de nouvelle naissance, c’est le cas et pour les hommes et pour le rap. Je reconnais cependant qu’il n’est pas facile de le pratiquer ici.
Buzzz : comment organisez-vous vos productions ?
EG : depuis 4 ans je suis sous le label Happy People dirigé par Michel Mukau. Dena Mwana et Rachel Aluna en font également partie.
Buzzz : quelle est votre histoire dans la musique ?
EG : j’ai eu, à un certain âge de ma vie, la révélation. J’ai donc décidé d’en faire et j’ai intégré une chorale. C’était une façon pour moi de témoigner. Au départ, j’ai eu l’impression d’être rejeté et marginalisé. En 2012, j’ai gagné le prix découverte de nouveaux compositeurs organisé par le pasteur Marcello Tunasi qui est d’ailleurs mon pasteur. C’est à ce moment que j’ai débuté ma carrière solo et en 2015 j’ai rencontré mon producteur.
Buzzz : qui est votre modèle dans le rap ?
EG : tout petit, j’écoutais Will Smith tous les jours, mais lorsque je me suis converti, je me suis rendu compte qu’aux États-Unis le rap chrétien avait évolué. Je me suis mis à la musique des « ambassadeurs » et j’apprécie toujours Will Smith mais plutôt comme acteur.
Buzzz : êtes-vous marié ?
EG : je n’ai pas encore trouvé ma dulcinée ! Mieux vaut se marier tard et bien plutôt que de se marier jeune et mal.
Buzzz : vos projets…
EG : le premier, c’est donner une bonne image du rap chrétien, d’encadrer les jeunes qui aspirent à s’y lancer. Le revaloriser aussi en insistant sur l’écriture par, notamment, la création d’ateliers d’écriture dans lesquels je leur transmettrais les vraies valeurs.
Channel Shiku pour Buzzz Magazine