Le Nord-Kivu est une province de l’Est de la République Démocratique du Congo ayant pour chef-lieu la ville de Goma.
D’après les contes, le nom « Goma » vient de « ngoma » qui signifie tambour, en référence au bruit du volcan. Jadis, pour calmer le volcan, on lui offrait des femmes vierges (les filles aînées), car on considérait le Nyiragongo comme un dieu affamé et assoiffé. Les légendes déclarent que de redoutables sirènes peuplent son lac, Kivu, et rendent la nage difficile. En fait, il s’agit de gaz méthane.
Le Nord-Kivu a été l’un des principaux théâtres des deux guerres du Congo, et Goma a accueilli les réfugiés rwandais lors de la crise de 1994. La ville est aussi souvent associée à de multiples guerres, à des décès, des milices, des éruptions, et des empoisonnements. La région n’a pas toujours bonne presse… Le ministère du tourisme en RDC affirme pourtant que celle-ci serait la ville la plus touristique, et l’une de celle qui génèrerait le plus de richesses au pays.
Suite à l’éruption de 2002 et à ses ravages, la régie des eaux a approvisionné la ville avec l’eau puisée au Rwanda, les élèves ont été transférés dans les écoles non détruites, on a mis en place une prise en charge gratuite des malades, et des primes pour le personnel soignant, afin de compenser le manque de recettes. Depuis ors, des buildings, des hôtels, des routes ont été construits. Même des travaux d’agrandissement de l’aéroport avaient été lancés. La ville s’est agrandie, mais les habitants vivaient toujours dans la menace du majestueux Nyiragongo.
À l’époque du Zaïre, la ville de Goma était en déficit électrique, mais les habitants ont organisé des cotisations pour payer des dynamos afin d’être indépendants. À présent, la ville est aussi alimentée par des groupes électrogènes et des panneaux solaires.
Hormis le tourisme, la ville de Goma excelle dans d’autres domaines tels que l’agriculture, l’élevage et les mines. Elle est connue pour ses terres très fertiles, son élevage de bovins, sa charcuterie, son fromage et ses pommes de terre.
C’était à eux de prendre le crayon et de réécrire son histoire. L’image de Goma ne se limite pas à ce qu’on lui impose. Elle renaît de ses cendres, et de plus belle à chaque fois. Pour chaque jeune congolais, elle incarne un espoir grisant. Cette fois encore, Goma survivra-t-elle comme à son habitude ? Nous croyons en elle ! Car elle est le phénix qui renait de ses cendres.
Mununga Nyota Berthe pour Buzzz Magazine