Et voilà qu’un petit virus remet les pendules à l’heure…
Décembre 2019. Nous avions déjà bouclé 4 de nos publications. Nous nous préparions à sauter les mains jointes avec joie et espérance dans 2020 que nous avions déjà conjuguée « en mode 20/20 ».
Désormais, nous observons tous, tétanisés, l’avancée fulgurante de la pandémie, tandis que le monde que nous connaissions a cessé d’exister. Le coronavirus est un tsunami planétaire d’une intensité que nous peinons à saisir, non seulement en raison de la rapidité de la contamination à l’échelle mondiale, mais aussi parce que ceux qui nous dirigent et certaines institutions ont été mises à genoux en l’espace de quelques semaines. Cette pandémie qui continue de réduire à néant notre humanité a brutalement fait irruption dans le monde aseptisé et avancé de la puissance nucléaire, de la chirurgie laser et de la technologie virtuelle. Comme l’a écrit Albert Camus dans La Peste « tous ces changements, dans un sens, étaient si extraordinaires et s’étaient accomplis si rapidement, qu’il n’était pas facile de les considérer comme normaux et durables. »
La guerre contre les virus sera toujours perdue, mais nous pouvons changer cet état de fait si nous parvenons à renforcer notre système immunitaire par un mode de vie non mortifère.
De quels maux souffrons-nous ?
Dans nos pays, ainsi que dans le monde, ceux et celles qui assurent les fonctions essentielles et qui sont les chevilles ouvrières de notre économie, de notre société sont souvent méprisés tandis que des jeunes crétins arrogants sont payés des millions d’euros par mois pour mettre un ballon dans un filet et que l’industrie chimique prospère.
Quelle est cette économie qui nous ruine ?
Il faudra probablement aussi revoir la question de la dette qui nous ruine en enrichissant les marchés financiers. Alors que les populations seront exsangues, comment notre gouvernement pourra-t-il continuer à utiliser son budget à rembourser une dette qui ne profite qu’aux banquiers du monde ?
Quelle est cette nation qui signe de mauvais deals n’honorant plus son credo « Proudly made in DRC » ?
Quand relocaliserons[1]nous? Il faudra penser bien sûr à produire de nouveau chez nous, se contenter de nos ressources, qui sont immenses, et taper d’un grand coup de pied franc dans la fourmilière de la mondialisation qui n’a fait que nous appauvrir en pillant nos ressources.
Ne nous y trompons pas, il n’y aura pas de retour en arrière possible après cette crise. Posons-nous déjà les vraies questions pour distinguer l’essentiel de l’accessoire. Quelles sont nos vraies valeurs ? Quelles sont les nouvelles priorités de nos vies ?
Dans cette crise, ce qui est rassurant c’est la rapidité avec laquelle les intelligences collective et populaire se manifestent. Le confinement a ceci de bon et positif qu’en nous confrontant à nous-mêmes il nous pousse à réfléchir. Soudain un certain nombre de choses que nous pensions vitales se révèlent futiles. Car il est une vérité : en achetant moins on devient plus riche.
Quoi de mieux qu’un confinement pour réapprendre à communiquer et à nous dire l’essentiel ?
Nous avons vu en Europe les Italiens chanter aux balcons, des policiers offrir des sérénades à des villageois pour les réconforter, à Paris des rues entières organisent des concerts du soir, des lectures de poèmes, des manifestations de gratitude. C’est cela la vraie, la belle, la grande culture, l’opium dont nous avons besoin : des voix qui chantent à l’unisson pour juguler la solitude.
Si ces manifestations si généreuses, si émouvantes des peuples confinés pouvaient avoir une influence sur le futur de notre mieux vivre ensemble déconstruit qui se reconstruit, ce serait alors un beau rêve !
Pour terminer, je voudrais adresser une parole de compassion aux nombreux malades et à leurs proches, en espérant que des ondes positives transporteront mon message jusqu’à vous chers lecteurs. Et les messages d’amour et d’espoir du Team de Buzzz Magazine à ceux qui en ont besoin.
La rédaction