À l’édition de novembre 2021 de 6H Bawili, le champion belge Thierry Klutz donne rendez-vous au public. En compagnie de Jérémie Coen, Tim Doumi, Jérémie Eryn et les pilotes locaux, ils squatteront les circuits éprouvants de Lubumbashi. À quelques jours de la compétition, il nous accorde un entretien depuis son vélo d’appartement où il peaufine les derniers détails.
Thierry Kultz, parlez-nous de votre expérience en motocross
J’ai commencé très tôt, à 4 ans grâce à mon père. J’ai fait ma première course à 12 ans et ensuite j’ai gravi les échelons à la fédération belge. À 19 ans je fais mon premier Grand prix et j’ai enchaîné 10 Championnats du monde de motocross, dont une 8e place. Je suis deux fois champion de Belgique en Enduro, champion de France et 2e et 3e aux Championnats du monde. J’ai participé aux Courses sur sables où il y a 300.000 spectateurs le week-end. Ces dernières années je participe à d’autres compétitions reconnues en Belgique.
En parallèle, je fais des disciplines tout terrain comme les Super Motards.
Vous êtes un grand champion. Depuis 2017, vous participez aux courses des 6H et 4H à Lubumbashi, racontez-nous cette expérience
C’était une opportunité, je ne pensais pas que je pourrais disputer des épreuves de motocross en Afrique. C’est un plaisir immense de venir et c’est une belle histoire.
Plus qu’une course c’est une réunion de famille, on a le sentiment de faire quelque chose de plus que la moto. On participe à une action sociale pour les enfants locaux grâce à l’ASBL Mikembo. Tous les éléments sont réunis pour que je revienne à chaque fois. C’est pour moi l’occasion de rouler dans un contexte unique loin de la pression de résultat, mais dans un contexte éprouvant.
Vous aurez en face une opposition avec les pilotes locaux…
Je trouve qu’il y a des jeunes qui roulent bien et qui ont l’avantage du climat pour se préparer. Les pilotes locaux ont la chance de s’entraîner malgré le fait qu’il y ait moins de circuits qu’en Belgique. Ils progressent chaque année et ils ont la volonté de rivaliser avec les pilotes belges ou français qui viennent aux 6H. La course tire tout le monde vers le haut, c’est dur pour tous les participants.
En tant que pilote, quelles sont vos attentes sur l’organisation de cette édition de novembre 2021 ?
C’est très bien fait d’habitude, tout est organisé. Le circuit est bien tracé, nous avons des infrastructures pour nous accueillir. Les organisateurs n’ont rien à envier des standards de Belgique ou de France. Après, on va faire attention à la sécurité, mais l’équipe à tout ce qu’il faut : ambulance, service de secours à la hauteur, etc., j’attends juste le plaisir de savourer la course avec son ambiance unique avec les populations qui viennent nous encourager.
Interview recueillie par Iragi Elisha pour Buzzz Magazine