Renaldo est un DJ talentueux, beat maker, et artiste musicien international qui s’est fait un nom dans l’industrie grâce à ses mix énergiques, ses compositions uniques et sa capacité à fusionner divers genres musicaux. Il a évolué vers une carrière d’artiste complet en s’impliquant dans l’écriture, la composition, la production et l’interprétation de ses morceaux.

Peux-tu nous parler de tes débuts dans la musique ?
Ça remonte à 2012. C’était une période où le DJing connaissait un véritable engouement dans la ville, surtout dans mon entourage. Mes amis et moi étions fascinés par ce mouvement, et j’avais un voisin DJ qui m’inspirait beaucoup. Même si j’étais le plus timide et le moins expérimenté du groupe (rire), j’ai quand même décidé de me lancer. Petit à petit, j’ai trouvé ma voie et développé mes compétences.

Quelles sont les influences musicales qui t’ont marqué et qui ont façonné ton style au fil de ta carrière ?
La house, musique sud-africaine, a énormément influencé mon style. Des artistes comme Mafikizolo ou DJ Cleo m’ont marqué par leurs sonorités uniques. C’était aussi la musique tendance à cette époque, et elle a profondément façonné ma sensibilité musicale.

Finalement, tu te décides à devenir un compositeur de rythmes et un chanteur. Quel est le déclic qui t’a donné envie de te lancer ?
J’ai commencé par être beat maker avant de me lancer dans le chant vers 2022 avec la chanson Mayaka. C’était un délire de base, je me suis dit sur « sur ce son il faut que je pose ma voix » j’ai essayé, ça a marché et depuis ça ne s’arrête pas ; on s’améliore toujours.

Comment se passe ton processus de création, que ce soit pour tes sets de DJ ou pour tes morceaux chantés ? As-tu une routine ?
Je n’ai pas vraiment de routine fixe. Mon processus de création est plutôt guidé par l’inspiration du moment. Il faut qu’un élément déclenche quelque chose en moi : une émotion, une situation, un son… cela peut venir de n’importe où. Mais il y a une chose drôle (rire): j’aime bien manger avant de me mettre à créer, ça me met dans un bon état d’esprit pour travailler.

Quelle est la chanson qui, selon toi, t’a permis d’étendre encore plus ta notoriété ?
C’est difficile de désigner une seule chanson, car chacune a joué un rôle dans mon parcours. Par exemple, « Insomnia » avec DJ Bombe H m’a bien positionné, « Taximan » a franchi les frontières et a été écoutée sur d’autres continents, « Astronomia » a explosé durant le confinement, et bien sûr « Mayaka » a marqué un tournant important pour moi. Chaque titre a apporté quelque chose d’unique à ma carrière.

Parlons de Mayaka ? Quelle est l’histoire derrière la création de ce morceau ?
L’histoire de « Mayaka » est assez spontanée. On était en studio avec DJ Hbeat, en train d’écouter une prod qui avait déjà des voix. Mais il manquait quelque chose pour la compléter. Et là, je me suis rappelé un passage dans une chanson de Werrason, « Alerte générale », où il parlait des mayaka. Ça m’a inspiré à intégrer cette idée dans le morceau.

Comment se passe l’interaction avec ton public sur scène ?
C’est clairement l’échange ! Quand tu balances une chanson et que le public réagit, c’est magique. C’est comme une conversation en musique. Parfois, le public peut être froid au début, mais si tu sais comment capter son attention, tu peux inverser la tendance. J’aime cette dynamique, ce défi de créer un lien en temps réel.

Sur quoi travailles-tu actuellement ? As-tu un nouvel album, un single ou un projet spécial à venir ?
Actuellement, je travaille sur mon deuxième EP. Je prends le temps de bien le peaufiner, je veux qu’il soit abouti avant de fixer une date de sortie. C’est un projet qui me tient à cœur, car il marque une nouvelle étape dans mon parcours artistique.

Si tu avais l’occasion de jouer dans n’importe quel endroit du monde, où irais-tu et pourquoi ?
Je rêve de jouer à Tomorrowland ou à Afro Nation. Ce sont des festivals emblématiques, avec une énergie incroyable. Ce serait une consécration pour moi de pouvoir y faire danser le public.

Penses-tu que l’intelligence artificielle aura un impact sur l’industrie musicale dans le futur ?
Oui et non. L’intelligence artificielle peut être un outil très utile pour la création musicale, mais elle ne remplacera jamais l’humain. Il faut de la sensibilité, une vision artistique, une intention que seule une personne peut apporter. L’IA peut assister, mais elle ne remplacera pas l’artiste.

Si tu n’étais pas musicien, qu’est-ce que tu ferais de ta vie ? Y a-t-il d’autres passions qui te tiennent à cœur ?
Si je n’étais pas musicien, je pense que je serais informaticien. J’ai toujours eu un intérêt pour les nouvelles technologies. Mais si on reste dans le domaine artistique, je me verrais bien acteur ou comédien. J’aime le jeu, le fait d’incarner différents rôles (rire).

Quels sont tes rêves ou objectifs à long terme ? Y a-t-il des artistes avec lesquels tu aimerais collaborer dans le futur ?
À long terme, j’aimerais vraiment me développer en tant que producteur de musique. J’ai encore beaucoup d’idées et d’envies à explorer. Quant aux collaborations, j’en ai en tête, mais rien de très précis pour le moment. Je reste ouvert aux opportunités.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune DJ ou chanteur qui aimerait se lancer dans cette carrière ?
Je lui dirais de bien s’accrocher. Ce n’est pas un métier facile. Il faut être prêt à affronter les critiques, à se remettre en question et à travailler dur. La clé, c’est la passion et la persévérance. Il ne faut pas baisser les bras.

Un dernier mot pour Buzzz Magazine ?
Un grand merci à Buzzz Magazine pour cette opportunité. Que la paix du Seigneur soit avec vous, et comme on dit : « We outside ! » (rire)

Interview recueillie par Buzzz Magazine – Mai 2025