Natif de Jadotville l’actuel Likasi dans le sud de la RDC, Muzbiti est un artiste chanteur-auteur-compositeur. De son vrai nom Jean-Paul Omba Mupeka est né un 24 août et est cinquième d’une famille de 8 enfants.
La musique de Muzbiti peut être présentée comme un mélange de musique urbaine congolaise avec des sonorités dance hall et reggae qui ont trouvé leur propre signature.

Le Muzungu est encore sur un beat ! Il a rendu public un EP le 8 mars dernier baptisé « Djogo ». Pour continuer à faire vivre ce projet, en collaboration avec le talentueux Samy Palila, Muzbiti a dévoilé le 29 mars le clip qui a fait plus de 40 700 vues en moins d’un moi sur youtube.

Muzbiti a établi son QG à Lubumbashi. Il est parmi les jeunes artistes congolais à surveiller de près. Il accorde une interview exclusive à Buzzz Magazine.

Quand as-tu commencé ta carrière musicale ?

Au tout départ je chantais avec mes sœurs des cantiques à la maison, c’est par là que m’est venu l’envie d’écrire aussi des petites chansons. Puis, tu rencontres des amis puis vous finissez en studio d’enregistrement pour délirer ensemble seulement. Entre 2019-2020, j’ai sorti mon premier son « Busendji » ; et c’est à ce moment là que je me suis dit que je devais continuer avec la musique.

Ta famille t’a-t-elle tout de suite soutenu ?

Pas du tout (rires). Vous connaissez nos familles africaines, c’est rare qu’elle te soutienne directement dans ta carrière musicale. Ma mère voulait que je sois pilote et mon père souhaitait que je sois footballer.

Au tout début ma mère ne voulait même plus me voir traîne avec mes potes, elle les chassait. Un jour elle est aller au studio pour leur dire de m’interdire l’accès car j’étais un serviteur de Dieu, je ne devrais plus y retourner (rire).  Par passion j’ai continué et elle a enfin accepté que c’était ma voie.

C’est quoi la petite histoire de ton pseudo « muzbiti » ?

« Muzibiti » veut tout simplement dire « Muzungu sur un beat ». Je me suis inspiré du surnom que les gens de mon quartier avaient donné à mon père, « Muzungu » ; c’est ça la petite histoire.

On sent que ton style musical est un mélange de musique urbaine congolaise, lushoise en particulier mais aussi avec des sonorités dance hall et reggae ; parle nous un peu de ce qui t’as poussé à t’orienter vers ce style.

Vous savez la musique c’est la sensibilité. J’ai juste été touché par ce style de musique et je me suis dit « pourquoi ne pas la faire à ma sauce, à la sauce lushoise ? », je ne sais vraiment pas comment j’y suis arrivé en vrai (rire) mais bon c’est ça mon univers.

On te voit avec des dreadlocks, tu fais partie du mouvement rasta ou c’est juste un style que tu as adopté ?

Pour moi c’est juste un style, je peux même dire un pouvoir (rires). Mais sinon je suis en bon terme avec tous les rastas de Lubumbashi, d’ailleurs j’ai livré un concert deux années consécutives, au centre d’art Waza, pour la commémoration de la mort de Bob Marley.

Pourquoi les dreadlocks sont-ils un pouvoir pour toi ?

Faudrait que tu aies aussi cette coiffure pour bien comprendre ma phrase ; essaie seulement (rires).

Tu as dernièrement sortie un EP, tu peux brièvement nous en parler ? Qu’as-tu voulu transmettre à travers les titres qui le constitue ?

« Djogo », qui veut dire gentleman, c’est un projet qui a pour but de motiver les gens, de les encourager à se battre dans la vie. Mais dedans on peut retrouver aussi des sons tels que « Ba bibi » et « Taille basse » qui parle de relation amoureuse. Je conseille tout le monde à la consommer vraiment.

Quelles sont tes perspectives ?

Mon plus gros rêve est celui d’apporter un changement à l’industrie, laisser de grosse trace en tant qu’artiste. Et j’aimerais aussi me lancer dans la production car il y a beaucoup de jeunes talents qui sont là ; je souhaiter vraiment les accompagner.

Des projets en préparation après « Djogo » ?

Oui toujours ; je vous promets de bonnes choses car le but est de nous améliorer. Restez branchés seulement.

Un mot pour finir ?

Merci à Buzzz Be Famous et à tous ceux qui soutiennent notre travail ; merci pour cette force que vous nous donnez, que Dieu vous protège.

Merci Muzbiti.