Les auteurs déconstruisent les mythes autour de la mémoire et nous font découvrir son incroyable potentiel, que nous sommes nombreux à sous-estimer. Ne plus oublier les visages et les noms, mémoriser des informations complexes, des textes, des chiffres, des dates par cœur… c’est à notre portée. Tout est affaire de méthode.
A-t-on une bonne ou une mauvaise mémoire
La mauvaise mémoire, c’est un neuromythe (croyance erronée sur le fonctionnement du cerveau humain) ! En réalité, sauf en cas de maladie, l’humanité a une bonne mémoire ; simplement, on ne nous apprend pas à apprendre et à mémoriser.
De même, l’idée selon laquelle certains auraient une mémoire visuelle et d’autres auditive… c’est une légende, un neuromythe . Nous possédons tous ces différents types de mémoire. Il existe d’ailleurs un prix de 5 000 dollars décerné à qui trouverait la preuve que certaines personnes ont un type de mémoire en particulier. Personne ne l’a jamais remporté, puisque c’est un mythe !
Travailler sa mémoire
La plupart des méthodes sont très légères car elles corrigent des défauts d’utilisation de la mémoire. Par exemple, pour arrêter de chercher partout ses clés, il suffit de verbaliser l’action, de dire tout haut : « je pose mes clés sur la table ». Il ne s’agit pas de mémoire auditive, mais simplement de faire fonctionner l’attention. S’il n’y a pas d’attention, le cerveau ne retient pas ; c’est une alliée de la mémoire.
Il y a aussi des astuces en apparence plus complexes, mais qui permettent de ne pas oublier. Par exemple, quand on a quelque chose de difficile à apprendre, avec beaucoup de données, la meilleure manière de le mémoriser est de l’apprendre à quelqu’un d’autre : le cerveau synthétise, comprend, vulgarise et retient.
L’émotion est aussi une alliée de la mémoire. L’amygdale, collée à l’hippocampe où est stockée la mémoire émotionnelle, fonctionne comme un videur de boîte de nuit : elle laisse entrer les informations selon leur charge émotionnelle. Quand une émotion est très forte, l’amygdale fixe cette information. C’est pourquoi on se souvient tous de ce qui s’est passé le jour de son mariage par exemple…
Autre allié de la mémoire : le jeu. Les mammifères apprennent mieux dans un contexte ludique. D’ailleurs, les jeux de société sont un excellent moyen pour entretenir sa mémoire. Enfin, il y a tout ce qui concerne les modes de vie : le sommeil joue un rôle essentiel car il permet de fixer l’information ; l’hydratation aussi, car le cerveau est composé d’eau et de gras ; l’alimentation.
Le déclin cognitif
On ne sait pas comment lutter contre les maladies neurodégénératives ; en revanche, on peut en retarder les symptômes. De fait, la stimulation cognitive, notamment le fait de faire de nouvelles choses, dont on n’a pas l’habitude permet de créer de nouvelles connexions entre les neurones. Plus l’on augmente ce maillage, ces connexions, plus la mémoire se maintient.
Il n’y a d’ailleurs pas d’âge pour apprendre de nouvelles choses. Les études montrent que les capacités d’apprentissage sont équivalentes chez les personnes âgées et les enfants, voire plus durables : les enfants apprennent plus vite mais les personnes âgées retiennent plus longtemps.
Rester actif physiquement est bénéfique pour votre corps. Mais les vertus de l’activité physique ne s’arrêtent pas là : la recherche montre que l’exercice régulier préserve la jeunesse de votre cerveau en augmentant les niveaux de protéines utiles. Connues sous le nom de protéines synaptiques, celles-ci aident le cerveau à fonctionner efficacement et le protègent contre le déclin cognitif.
Les connexions sociales font prospérer celles du cerveau. Certains d’entre nous sont plus sociables que d’autres, mais même si vous préférez passer une soirée reposante plutôt que d’assister à une fête, faites un effort pour rester en contact avec les personnes qui comptent pour vous. En effet, les connexions du cerveau prospèrent grâce aux interactions sociales.


